Est ce que cela vous rappelle quelque chose ?

Publié le par ouest-06-pour-un-renouveau.over-blog.com

 

anticorA Puteaux (92), il ne fait pas bon révéler qui bénéficie des logements sociaux de la ville, surtout s'il s'agit d'élus de la majorité. En novembre dernier, Christophe Grébert, élu Modem de Puteaux et ami de longue date d'Anticor, révèle dans un article de son blogmonputeaux.com que selon lui, près de la moitié de ces élus habitent ou ont habité des logements sociaux de la commune. Il donne une liste précise de leurs noms et de leur résidence (voirarticle de « 20 minutes » du 14/11/11).

Pionnier dans la création de blogs citoyens, cet agitateur notoire de démocratie s'interrogeait sur le fait qu'il y aurait près de 3 000 personnes en liste d'attente pour obtenir un logement social à Puteaux, alors que près de la moitié des élus majoritaires dispose ou a disposé d'un logement social attribué par la Mairie. L'un de ces élus est haut fonctionnaire et gagne 8.000 euros par mois. Un autre est directeur financier. D'autres sont dirigeants ou patrons d'entreprises.

Or Christophe Grébert vient de recevoir une assignation en justice : 19 élus UMP de Puteaux l'attaquent au motif qu'il a révélé publiquement qu'ils étaient ou avaient été logés dans des HLM de la ville. Ils lui réclament chacun 4.000 euros, soit un total de 76.000 euros, principalement en réparation du préjudice moral. Il est à noter qu'ils n'attaquent par Christophe Grébert pour diffamation, mais pour atteinte à la vie privée.

Anticor, qui demande depuis longtemps des critères clairs et rendus publics dans l'attribution des logements sociaux, des places en crèche, comme dans toute gestion de l'argent public, a adhéré au comité de soutien de Christophe Grébert, qui œuvre depuis des années pour que la gestion de cette ville se fasse dans l'équité, la démocratie et la transparence. Harcelé judiciairement, il redoute de devoir fermer son blog citoyen.

Il est malheureusement très fréquent, en France, que l'on essaye de dissuader les lanceurs d'alerte citoyens d'agir, par le biais de demandes exorbitantes en Justice faites à leur encontre. Cela dissuade par la même occasion beaucoup d'autres citoyens qui souhaiteraient révéler des anomalies de gestion d'élus qu'ils auraient constatées. D'où la nécessaire protection des lanceurs d'alerte qu'Anticor réclame depuis des années.

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